Ici l’on tranchera avec l’habitude (mais pas avec les jeux de mots affligeants) pour illustrer plus que décrire le travail d’un artisan coutelier qui m’a ravie : Damas et Compagnie dont vous pouvez découvrir les futures collections sur Facebook avant de les commander sur Etsy.
Le créateur, français, dessine les lames et sélectionne les bois (souvent rares, toujours remarquablement beaux) : ronce de noyer, ronce d’olivier, cerisier, loupe d’érable, loupe d’orme… tandis que son partenaire, forgeron américain, réalise le damas dans les vagues duquel on se noie avec délices.
Couteaux de randonnées ou de cuisine, dagues, tantos et machettes mais aussi couteaux de table (tel que celui figuré dans le présent article), pourfendeurs d’enveloppes ou de saucissons, la gamme est déjà extrêmement variée et dérivable en plusieurs esthétiques selon le bois du manche et les dents de la lame (ou leur absence).
De mon côté, ce petit damas de table avec sa lame courbe et ses dents comme autant de promesses cruelles à en faire frémir (de plaisir) un Druchii m’a immédiatement conquise.
Je me suis donc empressée de lui tailler une petite gaine de cuir, résolument indigne de son élégance : fourreau de barbare pour lame d’elfe noir. Mais au moins elle pourra voyager soit dans mon sac, soit, en festival et autres campements, à ma ceinture :
La beauté fine et racée des couteaux de Damas et Compagnie contredit d’ailleurs plaisamment leurs appellations « franchouillardes » (comme « le sauciflard »), mais il demeure certain que nous avons à faire à des lames solides pour Gaulois de la même trempe.